OUA/UA: Quel Bilan pour les 60 ans ?
Dans quelques mois, exactement le 25 mai 2023, l’Afrique fêtera les 60 ans de la création de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA), devenue, plus tard, l’Union Africaine (UA). L’Afrique attend toujours la concrétisation des Etats-Unis d’Afrique. Depuis l’adoption du Plan d’Action et de l’Acte Final de Lagos, en 1981, puis de l’Agenda 2063 pour l’Afrique que nous Voulons, en 2002, des programmes ambitieux ont été mis en place, avec des résultats extrêmement maigres. A tel point que beaucoup d’Africains jugent cette organisation inefficace et peu crédible, tandis que d’autres la considère comme tout simplement inutile.Ces dernières années, les pays africains ont été frappés par des crises, qui ont mis au grand jour les vulnérabilités du continent. La crise de COVID-19, la hausse des prix des denrées alimentaires sur le marché international, la crise de l’énergie découlant du conflit en Ukraine, les nombreuses crises politiques dans les pays et les conflits armés, tandis que la pauvreté sur le continent s’aggrave. Tous ces facteurs réunis conduiront, a terme, aux troubles civils généralisés. Selon le dernier rapport de l’Indice des Troubles Civils (CUI, Civil Unrest Index), il y aura, dans les mois à venir une crise mondiale imminente qui frappera tous les pays du monde, une crise qui se traduira par les famines, les hausses vertigineuses des prix des produits pétroliers, le mécontentement populaire, face à l’augmentation du coût de la vie, ainsi que la détérioration des conditions de vie. L’Afrique pourrait-elle se prémunir de ces crises ? Que fera l’Union Africaine ? A quand les Etats-Unis d’Afrique ?
OUA : une naissance douloureuse
Dès la tentative de sa création, l’OUA fit apparaitre, au moins, trois lignes de fracture. La première était historique et séparait les Arabes blancs de leurs frères noirs. La deuxième, résidu de la colonisation, oppose les francophones et les anglophones. La troisième, récente, fait s’affronter les « révolutionnaires » du groupe de Casablanca, qui plaident avec le Guinéen Sékou Touré et le Ghanéen Kwame Nkrumah pour la création d’un État fédéral africain, doté d’un gouvernement, d’un budget et d’une armée, avec les « réformistes » du groupe de Monrovia, où l’Ivoirien Felix Houphouët Boigny et le Malgache Tsiranana prêtent la main à Léopold Sedar Senghor pour maintenir le cap sur une Afrique des patries coopérant avec ses anciens colonisateurs. D’autres incidents affectèrent le démarrage de l’organisation : le roi du Maroc refusa de rejoindre ses pairs ; il ne supporta pas l’existence de la Mauritanie – à ses yeux, partie intégrante du royaume. Le Togo fut exclu parce que son président venait d’être assassiné et que les numéros un ivoirien et guinéen refusaient de reconnaître son nouveau président, Nicolas Grunitzky. Le génie politique de l'Empereur Hailé Sélassié d’Ethiopie consista à proposer un contenu d’une Charte, qui réconcilierait les divergences entre le Groupe de Monrovia et le Groupe de Casablanca. Un rêve devenait réalité. L'unité venait ainsi de se réaliser entre « radicaux » du Groupe de Casablanca, « modérés » du Groupe de Monrovia et « pro-français » du Groupe de Brazzaville.
Plusieurs débats eurent lieu autour de la dénomination de la nouvelle organisation : Ligue Africaine, Organisation des Etats Africains.
Finalement, après d’âpres négociations, le Président Ghanéen, Kwame Nkrumah, qui venait de sortir un livre intitulé « L’Afrique doit s’unir », proposa d’appeler la nouvelle organisation « Organisation de l’Unité Africaine », qui fut acceptée par ses pairs. C’est dans la nuit du 25 au 26 mai 1963, à 1 heure du matin, que la Charte de la nouvelle organisation fut signée. L’Acte, portant création de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA), fut signé par 30 Chefs d’Etat et de Gouvernement des pays nouvellement indépendants. Une année après, au cours de la deuxième réunion, il fut décidé, à Dakar, de loger le siège de l’Organisation à Addis Abeba, la capitale éthiopienne. Un premier Secrétaire Général de l’OUA fut élu, en la personne de Diallo Telli Boubacar, diplomate guinéen.
Le rêve des pères fondateurs de l’OUA était de conduire le continent vers les États-Unis d’Afrique. L’OUA trouva à Addis Abeba, déjà installée, la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique, créée en 1958, et ayant pour objectifs de doter l’Afrique d’un organisme de coopération économique, identique à ceux qui existaient déjà pour l’Europe, l’Asie et l’Amérique latine.
Les signataires de la Charte définissaient clairement les objectifs de l'Organisation, lesquels s'avéraient être essentiellement de nature politique, à savoir : le renforcement de l'unité et de la solidarité des États africains, la coordination et l'intensification de leur coopération pour de meilleures conditions d'existence des peuples, la défense de leur souveraineté, de leur intégrité territoriale et de leur indépendance, l'élimination du colonialisme et le développement de la coopération internationale (Art. II). Pour la réalisation de ces objectifs, les États membres de l'OUA affirmaient solennellement les principes suivants: l'égalité souveraine de tous les États membres, la non-ingérence dans les affaires intérieures des États, le respect de la souveraineté et de l'intégrité territoriale de chaque État, ainsi que de son droit inaliénable à une existence indépendante, le règlement pacifique des différends, la condamnation des activités subversives entre États, le soutien à la lutte de libération nationale, le non-alignement à l'égard de tous les blocs (Art.III).
Des objectifs ambitieux, mais non réalisés
A la fin des années 1970, après l’enthousiasme des débuts, le bilan économique de la première décennie d’indépendance parut médiocre : forte inflation, déficits budgétaires et commerciaux, faible croissance, en plus des problèmes de contributions des Etats membres au budget de l’organisation. L’Afrique faisait le constat suivant : « Le continent africain, après 20 ans d’indépendance politique de la plupart des pays, aborde la Décennie 1980-1990 dans un état de sous-développement, qui en fait le continent le moins développé de la terre, et auquel il a été réduit par plusieurs siècles de domination coloniale ».
En avril 1980, fut adopté, à Lagos, au Nigeria, le Plan d’action et l’Acte Final de Lagos (PAL), qui visait « l’auto-suffisance nationale et collective dans le domaine économique et social, en vue de l’instauration d’un nouvel ordre économique international ». Le PAL, établissait les objectifs et les priorités à court (1985), moyen (1990) et long terme (2000), aux niveaux national, régional et continental, pour un développement économique, social et culturel endogène, auto-centré et auto-entretenu en Afrique. L'Acte Final de Lagos (AFL) engageait les chefs d'Etat et de gouvernements à créer, à l’horizon 2000, une Communauté Economique Africaine des Etats africains. Le PAL faisait le choix d’une stratégie volontariste, basée sur le renforcement des économies locales, la souveraineté sur les ressources naturelles, l’autosuffisance alimentaire, l’essor de l’industrie et, surtout, la mobilisation des populations. Parmi les mesures principales, la mise en œuvre d’une stratégie continentale en matière de transports et de communications et l’intensification des échanges commerciaux et financiers interafricains. Le PAL prévoyait également d’encourager le développement des nouvelles technologies et la formation.
Dans leurs plans de développement, les Etats membres accordaient à l'industrialisation un rôle déterminant pour ses effets sur la satisfaction des besoins fondamentaux des populations, l’intégration de l’économie et modernisation de la société. A cet effet et pour, d'une part, assurer à l'Afrique une part croissante de la production industrielle mondiale et, d'autre part parvenir rapidement à un degré d'autonomie collective suffisante, les pays africains proclamaient les années 1980-1990, la « Décennie du développement industriel en Afrique ».
Les résultats enregistrés par le PAL furent quelque peu décevants, et pas à la hauteur des ambitions affichées. En particulier, il a été constaté que dans le domaine de l’agriculture, la situation de la sécurité alimentaire ne s’est guère améliorée. D’autre part, le contenu du PAL ne fut point propagé parmi les populations africaines; par contre, certains pays tentèrent de mettre en application le PAL en adoptant, dans certains pays, des décrets contraignant des jeunes diplômés à retourner à la terre, décrets qui furent, d'ailleurs, mal compris et, par conséquent, mal exécutés. Il fut, notamment, reproché à l’OUA un manque de cohérence entre les politiques continentales, les politiques nationales et la base. Le développement industriel n’a jamais franchi le pas, à part quelques pays. L’Afrique dépend encore de l’extérieur pour ses produits manufacturés.
L’Union Africaine, pour remplacer une OUA à bout de souffle. Nouvelle déception
39 ans après la création de l’OUA, le 9 juillet 2002, à Durban, en Afrique du Sud, les Chefs d’Etat et de Gouvernement d’Afrique remplaçaient cette organisation par l’Union Africaine. Les Chefs d’Etat africains venaient de se rendre compte de l’échec de l’OUA à réaliser le rêve de la création des Etats-Unis d’Afrique. Dans cette dynamique, le Président Libyen, Mouammar Kadhafi rappelait à ses pairs que l’idée de remplacer cette organisation à bout de souffle par une « Union pragmatique », était destinée à accélérer la création des « Etats-Unis d’Afrique », qu’il avait appelée de ses vœux. Son slogan était : « La terre africaine aux Africains ».
Aujourd’hui, le bilan de l’Union Africaine, dans la création des Etats-Unis d’Afrique, rêvés par les pères fondateurs, est également décevant, comme l’a été celui de l’OUA. Le jugement de beaucoup d’Africains sur le bilan de cette organisation continentale est souvent sévère, parce qu’ils y voient une organisation inefficace, qui, à ce jour, n’a résolu aucun problème.
Dans son numéro de juillet 2022, le Journal « Jeune Afrique » publiait un article évocateur sous le titre : « Union Africaine : Qu’as-tu fait de tes 20 ans ». Dans cet article, le journal stigmatisait que l’Union Africaine continuait d’être « perçue par les Africains comme inefficace et peu crédible ». Ces Africains mettaient la faute à l’absence de volonté politique de ses Chefs d’Etat, qui renâclent à renforcer le pouvoir des institutions de l’organisation, seul moyen de rétablir un lien de confiance avec les populations du continent. Ils réaffirment que le but suprême de l’UA est d’assurer sa propre survie, celle des fonctionnaires qui y travaillent et celle des Chefs d’Etat qui siègent à son Conseil d’Administration tels des fondés de pouvoir auto-proclamés. Création de nouvelles institutions, organes et objectifs, « coquilles vides et budgétivores, quasi inexistantes aux yeux des africains qu’elles sont censées servir et représenter, et qui s’ajoutent à la liste des projets mort-nés »
Mécanisme d’Evaluation par les Pairs : Un éléphant blanc
En 2003, les Etats de l’UA créent le Mécanisme Africain d’Evaluation par les Pairs (MAEP), et est installé à Midrand, en Afrique du Sud. Il se voulait être l’instrument d’auto-évaluation des pays de l’UA. Selon ses statuts, « la performance et les progrès » de ses membres seront mesurés dans quatre domaines, à savoir : la démocratie et la gouvernance politique, la gouvernance et la gestion économique, la gouvernance d’entreprise, et le développement socio-économique. En 2022, seuls 24 pays se sont prêtés à l’exercice d’évaluation. De grands pays, tes que la RDC, le Maroc, la Libye, la Centrafrique, la Guinée, ne font pas partie du mécanisme. Mises a part les luttes internes au sein du secrétariat du MAEP et les affaires de mauvaise gestion financière, les populations africaines ne voient pas l’utilité d’un tel mécanisme sur la gouvernance de leurs pays par les pouvoirs en place. D’ailleurs les Etats ont abandonné de se faire évaluer.
Promouvoir l’agriculture pour assurer la sécurité alimentaire africaine
En 2003, à Maputo, la Conférence de l’Union africaine a résolu de mettre en œuvre le Programme détaillé pour le développement de l’agriculture africaine (PDDAA) et les pays s’étaient engagés à allouer au moins 10 % de leurs ressources budgétaires nationales au développement agricole et rural. Cet indicateur permet d’évaluer si les gouvernements africains sont assez engagés en faveur de l’amélioration de leur agriculture. Cet objectif est resté un vœu pieux et très peu de pays l’ont appliqué. D’après le Rapport de la Commission Economique pour l‘Afrique, en 2018, jusqu’en 2015, six pays africains seulement avaient respecté cet objectif durant les 13 ans d’observation, à savoir : le Burkina Faso, l’Éthiopie, Madagascar, le Malawi, le Mali et le Niger, et que, dans l’ensemble, sur les 54 pays de l’Union Africaine, seulement 13 pays ont alloué 10% de leurs budgets nationaux à l’agriculture, au moins une année entre 2003 et 2015. Par conséquent, le Protocole de Maputo a échoué. L’objectif de développer une agriculture moderne, pour une productivité et une production accrue, a été maintenue dans le nouvel Agenda 2063 de l’Union Africaine.
Mise en œuvre de la Zone de Libre-Echange Continentale Africaine (ZLECAF)
En juillet 2019, était lancée la ZLECA. Cet ambitieux programme de l’Agenda 2063 de ‘Union Africaine avait pour objectif d’intégrer les 55 Etats de l’Union Africaine au sein d’une zone de libre-échange, grâce à son marché potentiel de 1,2 milliards de personnes, et permettre de générer un Produit Intérieur Brut (PIB) de 3.000 milliards de dollars et la création de 300.000 emplois directs et plus de 2 millions d’emplois indirects. Il viserait à accroitre le commerce intra-africain, de 15% en 2019 à 30% en 2030, et 50% en 2040. Malgré l’adoption de cet objectif, le commerce intra-africain reste faible, se situant toujours à 15%. Parmi les aspects qui restent à négocier figurent notamment : les règles d’origine de la zone, les concessions tarifaires pour le commerce des marchandises, les modalités de paiement et de règlement, ainsi que les obstacles non tarifaires.
Promouvoir l’électrification de l’Afrique
L’énergie est un ingrédient essentiel pour le développement et la croissance économique. En Afrique, seulement 40% de la population ont un accès à l’électricité. Tous les moyens doivent donc être mobilisés pour augmenter les capacités énergétiques en Afrique. Dans beaucoup de pays africains, moins de 20% de la population ont accès à l`électricité. La Banque Mondiale a estimé que pour combler le déficit énergétique en Afrique, d`ici 2040, des investissements d`environ 60 milliards de dollars américains seront nécessaires pour la production, la transmission et la distribution d`électricité en Afrique.
Le barrage d’INGA III est l’une des sources fiables et reconnue d’énergie qui pourrait certainement alimenter tout le continent, et a été retenu par l`Union Africaine comme un des projets-phares qui pourrait combler les besoins énergétiques de l`Afrique. Le développement du barrage d'INGA pourrait générer 43.200 MW, pour soutenir les pools énergétiques régionaux actuels et leurs services combinés afin de garantir l'accès de tous les Africains à une électricité propre et abordable. A cet effet, compte tenu des déficits énergétiques de beaucoup de pays africains, représentant un frein à leur développement économique, tous les pays devraient participer, en bonne logique géoéconomique, à sa réalisation. Malheureusement, à ce jour, ce barrage est toujours en attente de mobilisation de ressources pour le financement de sa réalisation.
Promouvoir l’indépendance financière
Depuis 2016, l’Union Africaine a entamé une réforme financière, visant, en particulier, de réduire la dépendance financière vis-à-vis des institutions internationales et pays partenaires, qui contribuent pour plus de 80% de ses 800 millions de dollars de budget annuel, en 2018, en favorisant des dotations financières en provenance des Etats membres. Il s’agissait de lever une taxe sur les importations, à hauteur de 0,2 %, auprès des pays membres de l’organisation. Moins de la moitié des pays membres ont accepté la mesure proposée, ce qui n’a pas permis à la mesure d’être opérationnelle. Etaient également proposé la réduction du nombre de commissions, en vue de réduire les dépenses budgétaires du secrétariat. Malheureusement, ces réformes n’ont pas réussi, certains pays montrant une résistance à les appliquer.
Toutefois, au cours des dernières années, les Etats africains avaient démontré la possibilité de déployer des efforts communs en vue d’un financement durable de l'Union, en particulier, avec le financement du « Fonds pour la Paix », renouvelé à 89 millions de dollars, pour lequel 50 États membres avaient contribué. Cela démontre effectivement la force de la résolution et des capacités collectives des Etats, lorsqu’il y a la volonté.
Campagne pour la Paix et la Stabilité en Afrique
Le Protocole de l’Union Africaine et du programme soutenu par l’Union Européenne prévoit de « Faire taire les armes », et d’arrêter les conflits en Afrique, avant fin 2020. Fin 2022, malgré quelques résultats positifs, la situation dans certaines régions d’Afrique reste préoccupante. Par exemple, l`Union Africaine est intervenue à des moments critiques pour sauvegarder la révolution au Soudan et empêcher le pays de sombrer dans la violence. Elle a aussi contribué à la signature d’un accord entre le gouvernement et les rebelles en République Centrafricaine. Toutefois, dans d’autres régions, des foyers de tensions se multiplient, au Mali, au Burkina Faso, en République Démocratique du Congo, au Tchad, au Cameroun, au Soudan du Sud, Libye, Algérie, Tunisie, Mozambique et ailleurs. Les perspectives de paix sont sombres.
Et d’autres programmes majeurs qui sont restés dans les tiroirs, sans espoir d’être réalisés.
CONCLUSION
Depuis sa création, en mai 1963, l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA), devenue, plus tard, l’Union Africaine (UA), n’a cessé d’initier des programmes, souvent très ambitieux, en vue d’aboutir à créer les Etats Unis d’Afrique, dans un esprit de panafricanisme. C’est notamment : le Plan d’Action et l’Acte Final de Lagos, la Décennie de l’Industrialisation, le Programme détaillé pour le développement de l’agriculture africaine (PDDAA), le Mécanisme Africain d’Evaluation par les Pairs (MAEP), l’Agenda 2063, la Zone de Libre-Echange Continental Africain (ZLECAF), l’Électrification de l’Afrique, la Réforme financière, et d’autres nombreux programmes, qui sont restés dans les tiroirs.
Dans quelques mois, l’Afrique célébrera le 60ème anniversaire de la création de l’OUA. Beaucoup d’africains s’interrogent s’il y a de quoi célébrer. Les crises se multiplient, l’unité africaine est restée un rêve, tandis que la survie de l’Union Africaine, financée à plus de 80% de son budget, par des institutions internationales, est mise en question. L’Indice des Troubles Civils (Civil Unrest Index), sorti récemment, faisait savoir que les prochains mois seront extrêmement difficiles pour le monde entier, avec des famines, des hausses vertigineuses des prix des produits pétroliers, le mécontentement populaire, face à l’augmentation du coût de la vie, ainsi que la détérioration des conditions de vie, facteurs qui vont provoquer des troubles civils importants. Comment l’Afrique pourrait-elle se prémunir de ces troubles ?